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La Républicaine, ou chant républicain

7 février 2011

Version de Pierre Ménager

http://www.youtube.com/watch?v=OvXbZPyXR4Y

Allons les enfants de la France,
Le jour de gloire est arrivé.
Dans le ciel couleur d’espérance
L’Etendard de justice est levé
L’Etendard de la fraternité.
La République nous appelle
Debout peuple fier et rebelle,
Nous vaincrons l’injustice et la peur.
Aux tyrans arracherons des pleurs.

Refrain

Hourra ! Voici l’espoir.
Le chant de la Victoire.
Marchons, marchons,
La liberté
Eclaire le monde entier.
Marchons, marchons,
La liberté
Eclaire le monde entier.

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5 décembre 2010

Version d'un enseignant et de collégiens

Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé
Contre toutes les tyrannies
L’étendard de France est levé ! (bis)
Voyez-vous toutes nos victoires
Pour vivre la Fraternité,
La Liberté, l'Égalité ?

Voilà notre joie, notre gloire !

REF : Ensemble, citoyens,
La paix nous gagnerons !
Marchons, chantons !
Que la Justice unisse la nation !

Anonyme (pour l'instant).....

Collectif « Ajoutons des paroles à la Marseillaise »

http://paroles.marseillaise.over-blog.com

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30 novembre 2010

Version de Paul Robin

Marseillaise de la paix

Portrait_Paul_Robin___Cempuis

Cette version de la Marseillaise fut d’abord chantée dans l’orphelinat expérimental de Cempuis (Oise) dirigé par le pédagogue libertaire Paul Robin (1837-1912)

De l'universelle patrie
Puisse venir le jour rêvé
De la paix, de la paix chérie
Le rameau sauveur est levé (bis)
On entendra vers les frontières
Les peuples se tendant les bras
Crier : il n'est plus de soldats !
Soyons unis, nous sommes frères.

Refrain :
Plus d'armes, citoyens !
Rompez vos bataillons !
Chantez, chantons,
Et que la paix
Féconde nos sillons !


Quoi ! d'éternelles représailles
Tiendraient en suspens notre sort !
Quoi, toujours d'horribles batailles
Le pillage, le feu, et la mort (bis)
C'est trop de siècles de souffrances
De haine et de sang répandu !
Humains, quand nous l'aurons voulu
Sonnera notre délivrance !

Refrain

Plus de fusils, plus de cartouches,
Engins maudits et destructeurs !
Plus de cris, plus de chants farouches
Outrageants et provocateurs (bis)
Pour les penseurs, quelle victoire !
De montrer à l'humanité,
De la guerre l'atrocité
Sous l'éclat d'une fausse gloire.

Refrain

Debout, pacifiques cohortes !
Hommes des champs et des cités !
Avec transport ouvrez vos portes
Aux trésors, fruits des libertés (bis)
Que le fer déchire la terre
Et pour ce combat tout d'amour,
En nobles outils de labour
Reforgeons les armes de guerre.

Refrain

En traits de feu par vous lancée
Artistes, poètes, savants
répandez partout la pensée,
L'avenir vous voit triomphants (bis)
Allez, brisez le vieux servage,
Inspirez-nous l'effort vainqueur
Pour la conquête du bonheur
Ce sont les lauriers de notre âge.


Adaptation Chanson Plus Bifluorée / C.J. Rouget de Lisle

http://www.youtube.com/watch?v=pBJ_93pHouc

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27 novembre 2010

Version de Sylvain Schavas

Amour sacré de la Patrie
Conduits, soutiens nos bras, nos cœurs !
Liberté, liberté chérie
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis se rendant
Voient ton triomphe et notre gloire.

Ensemble, citoyens, formons l'union sacrée.
Marchons, marchons, pour l'unité et la fraternité.

La France que l'Europe admire
A reconquis la liberté,
Pour que chaque citoyen respire
Sous les lois de l'égalité. (bis)
Un jour son hymne et son image
S'étendront sur tout l'univers,
Peuples, vous briserez vos fers,
Et vous n'aurez plus d'esclavage.

Ensemble, citoyens, formons l'union sacrée.
Marchons, marchons, pour l'unité et la fraternité.

Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé.
Sur les ruines de la tyrannie
L'étendard de (la) haine est tombé. (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Chanter ces frères et ces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Libérer vos fils, vos compagnes.

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9 novembre 2010

Version de Corine Marienneau, bassiste du groupe "Téléphone"

Corine_Mariennau_EB0L’idée de cette adaptation m’était venue une première fois en 1998 lors de la coupe du monde de football, en voyant la majorité des joueurs garder la bouche et le visage résolument fermés au moment de chanter l’hymne national.
On les comprend.
Les paroles sont vraiment anachroniques.

Je pensais à ce grand rassemblement, à cette forme-là de la mondialisation, au pouvoir du collectif.
Une impression de dépassement des divisions raciales, sociales, politiques, nationales.
Idée que “le tout est plus que la somme des parties”. Pourtant, l’histoire humaine nous raconte encore et toujours que les vrais ennemis sont à l’intérieur de nous.


En 1999, une tentative de reformation du groupe TELEPHONE a échoué pour des problèmes justement d’égocentrisme et de narcissisme (deux démons particulièrement prolifiques et toxiques sur notre planète), et cette Marseillaise m’est revenue en tête.

2006_Corine_MariennauJe l’ai ressortie du fond de mes tiroirs, et ai eu ensuite le plus grand mal à l’inclure dans mon album solo, sorti péniblement en 2002.
Cette version dérangeait beaucoup de monde, à commencer par le producteur de mon disque et les programmateurs radio.
Allez savoir pourquoi.

Aujourd’hui, je la trouve toujours d’actualité.

http://macorine.free.fr/bio/index.htm

http://www.dailymotion.com/swf/video/x8jbw7_1132-une-marseillaise-impossible-a_news?

Une Marseillaise impossible à siffler.

Allons enfants de la planète
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de nos tyrannies
L’étendard sanglant est levé (bis)

Entendez-vous dans toutes les âmes
Mugir ces féroces démons
Qui viennent jusque dans nos cœurs
Etouffer nos dons pour le bonheur

Aux âmes citoyens
Formons nos intentions
Pensons, pensons
Qu’un sang plus pur
Abreuve nos poumons.

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4 novembre 2010

Parodie de la Marseillaise, par les Carmélites de Compiègne, en 1792

logo_carm_litesLes carmélites de Compiègne, en pleine Terreur, sous le gouvernement de Robespierre, sont condamnées à mort, pour avoir continué leur vie religieuse, alors interdite.

L’acte d’accusation est signé du 16 juillet 1792, fête de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Elles sont conduites à l'échafaud, le 14 septembre 1792, début du grand carême carmélitain.

Les carmélites ont offert leur vie pour apaiser la Terreur et obtenir la paix, pour la France et l’Eglise.

Les sœurs chantent alors la parodie de la Marseillaise, écrite par sœur Julie-Louise-de-Jésus.

Livrons nos cœurs à l’allégresse,
Le jour de gloire est arrivé
Loin de nous toute faiblesse
Voyant l’étendard arrivé (bis)
Préparons nous à la victoire
Marchons tous en vrai conquérant
Sous le drapeau d’un Dieu mourant
Courons, volons tous à la gloire
Ranimons notre ardeur
Nos corps sont au Seigneur
Montons, montons à l’échafaud
Et rendons-le vainqueur.

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1 novembre 2010

Version de Pascal Lefèvre

Les paroles de la Marseillaise divisent les Français alors qu'un hymne national est fait pour rassembler les citoyens d'une Nation ! D'autre part, jamais la Marseillaise n'évoque le 3e pilier de la Devise : la Fraternité. Ces deux points essentiels militent en faveur d'une réécriture de ses paroles plus en accord avec le temps de paix d'aujourd'hui tout en rendant un vibrant hommage aux soldats morts pour la France ! Cet ouvrage, tout en vers, défriche ce qui deviendra inéluctablement le nouvel hymne de la France à l'heure où la conscience humaniste l'emportera dans l'hexagone...

Site web de l'auteur : http://versificulpture.free.fr

versificulture

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5 mars 2009

Monod

buste_MonodThéodore André Monod,

Né le 9 avril 1902 à Rouen . Fils d'un pasteur et théologien protestant dont l'influence spirituelle l'a beaucoup marqué. Il entre au Muséum d'histoire naturelle dès 1922, puis y soutient sa thèse en 1926. Il découvre le continent africain grâce à deux missions de recherche. Il parcourt le Sahara occidental pendant plus d'un an : le zoologiste devient géologue, botaniste, archéologue, préhistorien... En 1930, son service militaire le mène au Sahara algérien : ses recherches sont définitivement orientées vers une région du monde dont il est devenu un éminent spécialiste. Désormais, les voyages se succèdent. En 1938, Monod est affecté à Dakar pour créer un institut de recherche. Sous son impulsion, l'Institut français d'Afrique noire devient un très grand centre scientifique. De 1953 à 1964, il parcourt 5200 km à pied et à dos de chameau, à travers le Sahara occidental. Il poursuit aussi ses recherches sur la faune marine : il est nommé directeur du laboratoire des Pêches d'outre-mer, au Muséum en 1942, puis élu à l'Académie des sciences en 1963. Considéré par ses pairs comme un des meilleurs spécialistes de poissons et de crustacés, Monod était aussi un écologiste chrétien antimilitariste et engagé.

Il s'éteint à 98 ans,

le 22 novembre 2000, à Versailles.

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blason_MonodThéodore Monod

Scientifique naturaliste, explorateur, érudit et humaniste français. Il est « le grand spécialiste français des déserts », « l'un des plus grands spécialistes du Sahara au XXe siècle » et « bon nombre de ses 1 200 publications sont considérées comme des œuvres de référence »[1].

En 1975, puis en 1977, Monod s'engage dans les colonnes du Monde contre l''« appel au meurtre» que constitue notre hymne national.

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"La Marseillaise "

Notre fête nationale va(...) nous réga­ler de défilés militaires et de ces flonflons guerriers dont Einstein disait : « Celui qui est capable de marcher derrière une musique militaire n'a pas besoin d'un cer­veau : une moelle épinière lui suffit. »

Elle va [aussi] nous gratifier d'une sur­abondante ration de Marseillaise, en nous obligeant à reconnaître, voire, pour beau­coup, à découvrir que la France, la France pacifique, lumière des nations, flambeau des peuples, avant-garde de la fraternité universelle, la France ceci, la France cela, n'a pas de chant plus officiel et plus sacré qu'un appel aux armes, aggravé d'un refrain sanguinaire et raciste.

Personne ne s'en émeut, personne même (circonstance atténuante ?) ne s'en aperçoit. Et pourtant, l'évidence crèverait les yeux d'un enfant, car accepter qu'il existe des sangs «impurs », et qu'il importe d'en «abreuver» la terre, c'est tout de même un peu gros pour ne pas être remarqué, non?

Je sais bien - et c'est la réponse habi­tuelle à notre émotion - qu'on chante sans comprendre et en tous les cas sans réflé­chir : belle excuse, en vérité ... En fait, le cas serait alors plus gravé encore.

On admettrait, en le déplorant, qu'un Etat raciste ait la triste franchise de réci ter son credo, mais voir un pays se disant foncièrement pacifique contraindre d'in­nocents bambins à chanter un péan et un appel au meurtre, cela passe l'imagina­tion.

Ne serait-il pas temps, grand temps, de mettre fin à une contradiction de pareil calibre? Les projets de Marseillaise "humanisée" et "pacifiée" ne manquent pas depuis Victor Hugo et il en est d'ex­cellents. La mélodie serait, elIe, évidem­ment conservée.

On serait d'ailleurs heureux de savoir combien il y a de par le monde d'hymnes natio­naux osant faire de la guerre un idéal et du sang versé un quasi religieux sacrement.

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4 mars 2009

Version Gérard Woillet

texte_de_Woillet

19 février 2009

Hymne de Lamartine

Alphonse de Lamartine

1790 - 1869

1848, Ministre des Affaires étrangères

Chef du Gouvernement de la Seconde République

Poète, écrivain.

http://www.lamartine.com/

lamartine_tableau Tableau de Decaisne, musée de Mâcon

Roule libre et superbe entre tes larges rives,
Rhin, Nil de l’Occident, coupe des nations !
Et des peuples assis qui boivent tes eaux vives
Emporte les défis et les ambitions !
Il ne tachera plus le cristal de ton onde,
Le sang rouge du Franc, le sang bleu du Germain;
Ils ne crouleront plus sous le caisson qui gronde,
Ces ponts qu’un peuple à l’autre étend comme une main!
Les bombes et l’obus, arc-en-ciel des batailles,
Ne viendront plus s’éteindre en sifflant sur tes bords?;
L’enfant ne verra plus, du haut de tes murailles,
Flotter ces poitrails blonds qui perdent leurs entrailles,
Ni sortir des flots ces bras morts? !

Roule libre et limpide, en répétant l’image
De tes vieux forts verdis sous leurs lierres épais,
Qui froncent tes rochers, comme un dernier nuage
Fronce encor les sourcils sur un visage en paix? !
Ces navires vivants dont la vapeur est l’âme
Déploieront sur ton cours la crinière du feu? ;
L’écume à coups pressés jaillira sous la rame ;
La fumée en courant lèchera ton ciel bleu.
Le chant des passagers, que ton doux roulis berce,
Des sept langues d’Europe étourdira tes flots,
Les uns tendant leurs mains avides de commerce,
Les autres allant voir, aux monts où Dieu te verse,
Dans quel nid le fleuve est éclos.

Roule libre et béni? ! Ce Dieu qui fond la voûte
Où la main d’un enfant pourrait te contenir,
Ne grossit pas ainsi ta merveilleuse goutte
Pour diviser ses fils, mais pour les réunir? !
Pourquoi nous disputer la montagne ou la plaine? ?
Notre tente est légère, un vent va l’enlever? ;
La table où nous rompons le pain est encor pleine,
Que la mort, par nos noms, nous dit de nous lever? !
Quand le sillon finit, le soc le multiplie ;
Aucun œil du soleil ne tarit les rayons ;
Sous le flot des épis la terre inculte plie :
Le linceul, pour couvrir la race ensevelie,
Manque-t-il donc aux nations ?

Roule libre et splendide à travers nos ruines,
Fleuve d’Arminius, du Gaulois, du Germain? !
Charlemagne et César, campés sur tes collines,
T’ont bu sans t’épuiser dans le creux de leur main.
Et pourquoi nous haïr, et mettre entre les races
Ces bornes ou ces eaux qu’abhorre l’œil de Dieu? ?
De frontières au ciel voyons-nous quelques traces? ?
Sa voûte a-t-elle un mur, une borne, un milieu? ?
Nations, mot pompeux pour dire barbarie,
L’amour s’arrête-t-il où s’arrêtent vos pas? ?
Déchirez ces drapeaux?; une autre voix vous crie :
«?L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie ;
La fraternité n’en a pas? ! ?»

Roule libre et royal entre nous tous, ô fleuve !
Et ne t’informe pas, dans ton cours fécondant,
Si ceux que ton flot porte ou que ton urne abreuve
Regardent sur tes bords l’aurore ou l’occident.
Ce ne sont plus des mers, des degrés, des rivières,
Qui bornent l’héritage entre l’humanité? :
Les bornes des esprits sont leurs seules frontières? ;
Le monde en s’éclairant s’élève à l’unité.
Ma patrie est partout où rayonne la France,
Où son génie éclate aux regards éblouis !
Chacun est du climat de son intelligence? ;
Je suis concitoyen de tout homme qui pense? :
La vérité, c’est mon pays? !

Roule libre et paisible entre ces fortes races
Dont ton flot frémissant trempa l’âme et l’acier,
Et que leur vieux courroux, dans le lit que tu traces,
Fonde au soleil du siècle avec l’eau du glacier?!
Vivent les noble fils de la grave Allemagne? !
Le sang-froid de leurs fronts couvre un foyer ardent?;
Chevaliers tombés rois des mains de Charlemagne,
Leurs chefs sont les Nestors des conseils d’Occident.
Leur langue a les grands plis du manteau d’une reine,
La pensée y descend dans un vague profond? ;
Leur cœur sûr est semblable au puits de la sirène,
Où tout ce que l’on jette, amour, bienfait ou haine,
Ne remonte jamais du fond.

Roule libre et fidèle entre tes nobles arches,
Ô fleuve féodal, calme mais indompté? !
Verdis le sceptre aimé de tes rois patriarches :
Le joug que l’on choisit est encor liberté.
Et vivent les essaims de la ruche de France,
Avant-garde de Dieu, qui devancent ses pas !
Comme des voyageurs qui vivent d’espérance,
Ils vont semant la terre, et ne moissonnent pas?.?.?.
Le sol qu’ils ont touché germe fécond et libre?;
Ils sauvent sans salaire, ils blessent sans remord?:
Fiers enfants, de leur cœur l’impatiente fibre
Est la corde de l’arc où toujours leur main vibre
Pour lancer l’idée ou la mort? !

Roule libre, et bénis ces deux sangs dans ta course ;
Souviens-toi pour eux tous de la main d’où tu sors :
L’aigle et le fier taureau boivent l’onde à ta source ;
Que l’homme approche l’homme, et qu’il boive aux deux bords !
Amis, voyez là-bas? ! - La terre est grande et plane? !
L’Orient délaissé s’y déroule au soleil? ;
L’espace y lasse en vain la lente caravane,
La solitude y dort son immense sommeil !
Là, des peuples taris ont laissé leurs lits vides? ;
Là, d’empires poudreux les sillons sont couverts :
Là, comme un stylet d’or, l’ombre des Pyramides
Mesure l’heure morte à des sables livides
Sur le cadran nu des déserts? !

Roule libre à ces mers où va mourir l’Euphrate,
Des artères du globe enlace le réseau? ;
Rends l’herbe et la toison à cette glèbe ingrate? :
Que l’homme soit un peuple et les fleuves une eau !
Débordement armé des nations trop pleines,
Au souffle de l’aurore envolés les premiers,
Jettons les blonds essaims des familles humaines
Autour des nœuds du cèdre et du tronc des palmiers !
Allons, comme Joseph, comme ses onze frères,
Vers les limons du Nil que labourait Apis,
Trouvant de leurs sillons les moissons trop légères,
S’en allèrent jadis aux terres étrangères
Et revinrent courbés d’épis !

Roule libre, et descends des Alpes étoilées
L’arbre pyramidal pour nous tailler nos mâts,
Et le chanvre et le lin de tes grasses vallées ;
Tes sapins sont les ponts qui joignent les climats.
Allons-y, mais sans perdre un frère dans la marche,
Sans vendre à l’oppresseur un peuple gémissant,
Sans montrer au retour aux yeux du patriarche,
Au lieu d’un fils qu’il aime, une robe de sang?!
Rapportons-en le blé, l’or, la laine et la soie,
Avec la liberté, fruit qui germe en tout lieu?;
Et tissons de repos, d’alliance et de joie
L’étendard sympathique où le monde déploie
L’unité, ce blason de Dieu !

Roule libre, et grossis tes ondes printanières,
Pour écumer d’ivresse autour de tes roseaux? :
Et que les sept couleurs qui teignent nos bannières,
Arc-en-ciel de la paix, serpentent dans tes eaux !

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