Version de Pierre Ménager
http://www.youtube.com/watch?v=OvXbZPyXR4Y
Allons les enfants de la France, |
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http://www.youtube.com/watch?v=OvXbZPyXR4Y
Allons les enfants de la France, |
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Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé
Contre toutes les tyrannies
L’étendard de France est levé ! (bis)
Voyez-vous toutes nos victoires
Pour vivre la Fraternité,
La Liberté, l'Égalité ?
Voilà notre joie, notre gloire !
REF : Ensemble, citoyens,
La paix nous gagnerons !
Marchons, chantons !
Que la Justice unisse la nation !
Anonyme (pour l'instant).....
Collectif « Ajoutons des paroles à la Marseillaise »
Marseillaise de la paix Cette version de la Marseillaise fut d’abord chantée dans l’orphelinat expérimental de Cempuis (Oise) dirigé par le pédagogue libertaire Paul Robin (1837-1912) De l'universelle patrie |
Amour sacré de la Patrie
Conduits, soutiens nos bras, nos cœurs !
Liberté, liberté chérie
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis se rendant
Voient ton triomphe et notre gloire.
Ensemble, citoyens, formons l'union sacrée.
Marchons, marchons, pour l'unité et la fraternité.
La France que l'Europe admire
A reconquis la liberté,
Pour que chaque citoyen respire
Sous les lois de l'égalité. (bis)
Un jour son hymne et son image
S'étendront sur tout l'univers,
Peuples, vous briserez vos fers,
Et vous n'aurez plus d'esclavage.
Ensemble, citoyens, formons l'union sacrée.
Marchons, marchons, pour l'unité et la fraternité.
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé.
Sur les ruines de la tyrannie
L'étendard de (la) haine est tombé. (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Chanter ces frères et ces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Libérer vos fils, vos compagnes.
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http://www.dailymotion.com/swf/video/x8jbw7_1132-une-marseillaise-impossible-a_news?
Une Marseillaise impossible à siffler.
Les carmélites de Compiègne, en pleine Terreur, sous le gouvernement de Robespierre, sont condamnées à mort, pour avoir continué leur vie religieuse, alors interdite.
L’acte d’accusation est signé du 16 juillet 1792, fête de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
Elles sont conduites à l'échafaud, le 14 septembre 1792, début du grand carême carmélitain.
Les carmélites ont offert leur vie pour apaiser la Terreur et obtenir la paix, pour la France et l’Eglise.
Les sœurs chantent alors la parodie de la Marseillaise, écrite par sœur Julie-Louise-de-Jésus.
Livrons nos cœurs à l’allégresse,
Le jour de gloire est arrivé
Loin de nous toute faiblesse
Voyant l’étendard arrivé (bis)
Préparons nous à la victoire
Marchons tous en vrai conquérant
Sous le drapeau d’un Dieu mourant
Courons, volons tous à la gloire
Ranimons notre ardeur
Nos corps sont au Seigneur
Montons, montons à l’échafaud
Et rendons-le vainqueur.
Les paroles de la Marseillaise divisent les Français alors qu'un hymne national est fait pour rassembler les citoyens d'une Nation ! D'autre part, jamais la Marseillaise n'évoque le 3e pilier de la Devise : la Fraternité. Ces deux points essentiels militent en faveur d'une réécriture de ses paroles plus en accord avec le temps de paix d'aujourd'hui tout en rendant un vibrant hommage aux soldats morts pour la France ! Cet ouvrage, tout en vers, défriche ce qui deviendra inéluctablement le nouvel hymne de la France à l'heure où la conscience humaniste l'emportera dans l'hexagone...
Site web de l'auteur : http://versificulpture.free.fr
Alphonse de Lamartine
1790 - 1869
1848, Ministre des Affaires étrangères
Chef du Gouvernement de la Seconde République
Poète, écrivain.
Tableau de Decaisne, musée de Mâcon
Roule libre et superbe entre tes larges rives,
Rhin, Nil de l’Occident, coupe des nations !
Et des peuples assis qui boivent tes eaux vives
Emporte les défis et les ambitions !
Il ne tachera plus le cristal de ton onde,
Le sang rouge du Franc, le sang bleu du Germain;
Ils ne crouleront plus sous le caisson qui gronde,
Ces ponts qu’un peuple à l’autre étend comme une main!
Les bombes et l’obus, arc-en-ciel des batailles,
Ne viendront plus s’éteindre en sifflant sur tes bords?;
L’enfant ne verra plus, du haut de tes murailles,
Flotter ces poitrails blonds qui perdent leurs entrailles,
Ni sortir des flots ces bras morts? !
Roule libre et limpide, en répétant l’image
De tes vieux forts verdis sous leurs lierres épais,
Qui froncent tes rochers, comme un dernier nuage
Fronce encor les sourcils sur un visage en paix? !
Ces navires vivants dont la vapeur est l’âme
Déploieront sur ton cours la crinière du feu? ;
L’écume à coups pressés jaillira sous la rame ;
La fumée en courant lèchera ton ciel bleu.
Le chant des passagers, que ton doux roulis berce,
Des sept langues d’Europe étourdira tes flots,
Les uns tendant leurs mains avides de commerce,
Les autres allant voir, aux monts où Dieu te verse,
Dans quel nid le fleuve est éclos.
Roule libre et béni? ! Ce Dieu qui fond la voûte
Où la main d’un enfant pourrait te contenir,
Ne grossit pas ainsi ta merveilleuse goutte
Pour diviser ses fils, mais pour les réunir? !
Pourquoi nous disputer la montagne ou la plaine? ?
Notre tente est légère, un vent va l’enlever? ;
La table où nous rompons le pain est encor pleine,
Que la mort, par nos noms, nous dit de nous lever? !
Quand le sillon finit, le soc le multiplie ;
Aucun œil du soleil ne tarit les rayons ;
Sous le flot des épis la terre inculte plie :
Le linceul, pour couvrir la race ensevelie,
Manque-t-il donc aux nations ?
Roule libre et splendide à travers nos ruines,
Fleuve d’Arminius, du Gaulois, du Germain? !
Charlemagne et César, campés sur tes collines,
T’ont bu sans t’épuiser dans le creux de leur main.
Et pourquoi nous haïr, et mettre entre les races
Ces bornes ou ces eaux qu’abhorre l’œil de Dieu? ?
De frontières au ciel voyons-nous quelques traces? ?
Sa voûte a-t-elle un mur, une borne, un milieu? ?
Nations, mot pompeux pour dire barbarie,
L’amour s’arrête-t-il où s’arrêtent vos pas? ?
Déchirez ces drapeaux?; une autre voix vous crie :
«?L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie ;
La fraternité n’en a pas? ! ?»
Roule libre et royal entre nous tous, ô fleuve !
Et ne t’informe pas, dans ton cours fécondant,
Si ceux que ton flot porte ou que ton urne abreuve
Regardent sur tes bords l’aurore ou l’occident.
Ce ne sont plus des mers, des degrés, des rivières,
Qui bornent l’héritage entre l’humanité? :
Les bornes des esprits sont leurs seules frontières? ;
Le monde en s’éclairant s’élève à l’unité.
Ma patrie est partout où rayonne la France,
Où son génie éclate aux regards éblouis !
Chacun est du climat de son intelligence? ;
Je suis concitoyen de tout homme qui pense? :
La vérité, c’est mon pays? !
Roule libre et paisible entre ces fortes races
Dont ton flot frémissant trempa l’âme et l’acier,
Et que leur vieux courroux, dans le lit que tu traces,
Fonde au soleil du siècle avec l’eau du glacier?!
Vivent les noble fils de la grave Allemagne? !
Le sang-froid de leurs fronts couvre un foyer ardent?;
Chevaliers tombés rois des mains de Charlemagne,
Leurs chefs sont les Nestors des conseils d’Occident.
Leur langue a les grands plis du manteau d’une reine,
La pensée y descend dans un vague profond? ;
Leur cœur sûr est semblable au puits de la sirène,
Où tout ce que l’on jette, amour, bienfait ou haine,
Ne remonte jamais du fond.
Roule libre et fidèle entre tes nobles arches,
Ô fleuve féodal, calme mais indompté? !
Verdis le sceptre aimé de tes rois patriarches :
Le joug que l’on choisit est encor liberté.
Et vivent les essaims de la ruche de France,
Avant-garde de Dieu, qui devancent ses pas !
Comme des voyageurs qui vivent d’espérance,
Ils vont semant la terre, et ne moissonnent pas?.?.?.
Le sol qu’ils ont touché germe fécond et libre?;
Ils sauvent sans salaire, ils blessent sans remord?:
Fiers enfants, de leur cœur l’impatiente fibre
Est la corde de l’arc où toujours leur main vibre
Pour lancer l’idée ou la mort? !
Roule libre, et bénis ces deux sangs dans ta course ;
Souviens-toi pour eux tous de la main d’où tu sors :
L’aigle et le fier taureau boivent l’onde à ta source ;
Que l’homme approche l’homme, et qu’il boive aux deux bords !
Amis, voyez là-bas? ! - La terre est grande et plane? !
L’Orient délaissé s’y déroule au soleil? ;
L’espace y lasse en vain la lente caravane,
La solitude y dort son immense sommeil !
Là, des peuples taris ont laissé leurs lits vides? ;
Là, d’empires poudreux les sillons sont couverts :
Là, comme un stylet d’or, l’ombre des Pyramides
Mesure l’heure morte à des sables livides
Sur le cadran nu des déserts? !
Roule libre à ces mers où va mourir l’Euphrate,
Des artères du globe enlace le réseau? ;
Rends l’herbe et la toison à cette glèbe ingrate? :
Que l’homme soit un peuple et les fleuves une eau !
Débordement armé des nations trop pleines,
Au souffle de l’aurore envolés les premiers,
Jettons les blonds essaims des familles humaines
Autour des nœuds du cèdre et du tronc des palmiers !
Allons, comme Joseph, comme ses onze frères,
Vers les limons du Nil que labourait Apis,
Trouvant de leurs sillons les moissons trop légères,
S’en allèrent jadis aux terres étrangères
Et revinrent courbés d’épis !
Roule libre, et descends des Alpes étoilées
L’arbre pyramidal pour nous tailler nos mâts,
Et le chanvre et le lin de tes grasses vallées ;
Tes sapins sont les ponts qui joignent les climats.
Allons-y, mais sans perdre un frère dans la marche,
Sans vendre à l’oppresseur un peuple gémissant,
Sans montrer au retour aux yeux du patriarche,
Au lieu d’un fils qu’il aime, une robe de sang?!
Rapportons-en le blé, l’or, la laine et la soie,
Avec la liberté, fruit qui germe en tout lieu?;
Et tissons de repos, d’alliance et de joie
L’étendard sympathique où le monde déploie
L’unité, ce blason de Dieu !
Roule libre, et grossis tes ondes printanières,
Pour écumer d’ivresse autour de tes roseaux? :
Et que les sept couleurs qui teignent nos bannières,
Arc-en-ciel de la paix, serpentent dans tes eaux !
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